EceauEnvironnement


28 juillet 2022 : jour du dépassement



Partager :

×

Vous devez vous connecter pour laisser un avis.

Si vous n'avez pas de compte vous pouvez vous inscrire rapidement.


Le 28 juillet 2022, la planète a consommé l’ensemble de ce qu’elle peut produire en une année sans s’épuiser et elle vivra le reste de l’année à crédit. 1,75 terres sont nécessaires pour nourrir l'humanité chaque année.

Publié par Malcolm

Publié le 08 août 2022


28 juillet 2022 : jour du dépassement

Qu’est-ce que le jour de dépassement ?

Le jour du dépassement correspond à la date à partir de laquelle L’Humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut reconstituer en une année, on peut appeler ça aussi la bio capacités. Aujourd’hui, d’après la WWF, il faudrait l’équivalent de 1,75 terre pour satisfaire les besoins humains. L’empreinte écologique correspond à la surface nécessaire pour renouveler les ressources consommées par un individu, une entreprise ou un pays. À partir de cet indicateur, on peut dénombrer la pression exercée par les Hommes sur les ressources naturelles. Le Global Footprint Network divise ces dernières en six catégories : les pâturages, les cultures, les espaces forestiers utilisés pour les produits forestiers, les espaces bâtis, les zones de pêche et les espaces forestiers nécessaires pour absorber le carbone émis par la combustion d’énergies fossiles. Le réchauffement climatique causé par les activités humaines produisant des gaz à effet de serre sont à l'origine d'un dérèglement climatique des écosystèmes. L'océan est l'exemple parfait, malheureusement. Les océans sont des puits de carbone, ils ont absorbé environ 30 % des émissions totales de dioxyde de carbone (CO2) liés aux activités humaines depuis 1850 et 20-30% depuis 1980 [1]. Cette absorption de GES est à l'origine de l'augmentation de la température des mers et océans, entrainant une acidification du milieu marin. La faune marine étant très impactée par le PH de l'eau, celle-ci meurt et ne permet plus aux poissons et autres espèces de bien se développer. Il n'y a donc plus de poisson à pêche et les stocks s'épuisent plus rapidement d'année en année. Le tableau ci-dessous, reflète l'évolution de ce jour de dépassement. La planète a donc une dette écologique de plus en plus tôt dans l'année. Depuis 1971, Ce jour, on ne fait qu’avancer, c'est-à-dire qu’il est de plus en plus en plus tôt dans l’année.

L’année 2020 est marquée par un jour de dépassement ayant lieu plus tard. Ce recul s’explique par la crise sanitaire exceptionnelle, qui a conduit à un ralentissement brutal de la production, de la déforestation ou encore de la surconsommation. Ce recul est un tournant historique. Cela montre que L’Humanité est dans la capacité de diminuer sa consommation.

55 % de la biocapacité de la planète est actuellement utilisé pour nourrir l’humanité. Le régime alimentaire actuel est à l’origine de fortes émissions de gaz à effet de serre (GES). Effectivement, le modèle européen est particulièrement responsable de cette surconsommation dans laquelle la viande tient une place primordiale dans nos assiettes. C’est pourquoi, passé à un régime alimentaire durable, c’est-à-dire diminuer la consommation de produits animaux, pourrait réduire de 30 % les gaz à effet de serre. Bien sûr, il n’est pas interdit de consommer de la viande, mais de réduire sa consommation au quotidien. Il est préférable de manger moins, mais de manger mieux. L'image ci-dessous, reflète l'impact d'un repas avec du bœuf sur l'émission de GES. 1 repas avec du bœuf correspond à la production de CO2 de 5 repas avec du poulet et de 19 repas végétariens.

comparaison d'émission de CO2 entre un repas à viande et végétarien

Il est également préférable de consommer des produits de saison, comme les fruits ou les légumes ou encore des céréales.

La déforestation, un enjeu majeur

En 2021, la déforestation en Amazonie a été augmentée de 17 %. La forêt a perdu environ 10 000 km², soit 60 % de plus que la moyenne de la décennie précédente. En effet, les arbres sont des récupérateurs de CO2. Ainsi, en détruisant ou dégradant les forêts, cela supprimera les puits de carbone dont nous avons besoin, mais aussi libère le carbone stocké dans la forêt.

[1] IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change)- GIEC, Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate (SROCC), septembre 2019 https://www.ipcc.ch/report/srocc

Commentaires

Vous devez vous connecter pour écrire un message

Si vous n'avez pas de compte, inscrivez-vous ici.

Votre avis compte

×

Vous devez vous connecter pour laisser un avis.

Si vous n'avez pas de compte vous pouvez vous inscrire rapidement.

Pas encore de vote




ADS


Commentaires récents